Ski de fond au Montalet

Dimanche 8 février 2009, la neige était tombée la veille à partir de 600m sur le tarn et le froid avait pris le relais.

J'ai donc décidé d'aller skier au col du Picotalen près de Lacaune. Sur la route, parfois glissante, les paysages enneigés et glacés se succédaient au gré des différences de relief et d'exposition. Quelques trouées de ciel bleu apparaissaient à travers les nuages, mais une fois au col, il fallait constater que les pistes étaient fermés, non pas par manque de neige, même si les quantités restaient modestes, mais à cause de l'état de la forêt et le sacro-saint principe de précaution...

Décision fut prise alors d'aller au col du Montalet, en laissant la voiture sur la route dès que l'état de cette dernière permettait la glisse. C'est juste à la sortie du hameau des Vidals que j'ai garé ma xantia, en me félicitant d'avoir gardé les pneus neige montés à l'avant (oui je sais, en principe on doit en avoir4...)Une fois équipé, un petit blizzard poussait à se dépêcher d'attaquer la montée pour ne pas se refroidir

Juste au dessus, de fantomatiques pylônes haute tension émettaient, dans le silence ouaté ambiant, un grésillement impressionnant !

La route était bien sympathique, sillonnant dans une forêt de petits arbres glacés... en pleine hibernation.

Un peu avant le point culminant de cette route l'espace pique nique ne donnait pas vraiment l'envie de sortir son repas du sac

Les derniers 300m étaient balayés par un blizzard dont la vitesse était sans doute de l'ordre de 40 à 60 km/h. et les photos ci dessous montre bien l'oeuvre sculpturale de ce dernier sur la végétation glacée et les rochers environnants

Idem pour le panneau situé au sommet de cette route qui ensuite plonge vers le lac du Laouzas que l'on peut voir d'ailleurs depuis le roc du Montalet à proximité mais que je voyais pas vu que j'étais dans les nuages.

La température ressentie avoisinant les -25 environ ne poussait pas à s'attarder en ce lieu et j'ai donc repris le chemin en sens inverse

Rare petit bruit local: un ruisseau passant sous la route. Cela m'a fait penser que la vie était bien là, caché sous ce blanc manteau prête à ressurgir aux premiers prémices du printemps... dans quelques semaine sans doute.

Une belle expérience... dommage que les nuages n'aient pas laisser passer un peu de soleil.

 Attention toutefois dans la descente, la route parfois verglacée pousse à prendre de la vitesse, il faut savoir bien maîtriser sa trajectoire car les barbelés buissons et arbres bordants la route n'ont rien de très accueillants même recouverts de glace.!

Emmanuel PELEGRIN

Fevrier 2009